La Frayère au XIXe siècle
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Le quartier de la Frayère à La Bocca
Le quartier de la Frayère tient son nom actuel de « Fraiero » nom Provençal du ruisseau qui le traverse, c’est également un nom qui désigne un lieu où il fait froid.La situation géographique de ce vaste quartier traversé par ruisseaux et rivières ne le prédisposait guère à devenir un centre urbain.
Le nom de « Fraiero » apparaît déjà en 1599. La Frayère est un petit ruisseau qui a posé des problèmes aux municipalités et aux habitants depuis des siècles. Si durant 8 mois de l’année il n’est qu’un filet d’eau, il peut, lors de gros orages, se transformer en un torrent dévastateur qui entraîne des inondations et des dégâts considérables.
Le pont de bois qui l’enjambait sur l’ancien chemin Royal qui reliait La Bocca à Fréjus fut maintes fois réparé par le passé. On en retrouve les traces dès 1613 dans les registres de délibérations municipales, en 1697 il est à nouveau question de le reconstruire et en 1762 le conseil communal envisagea un projet de modification du lit du ruisseau.
En 1771 dans un exposé du même conseil communal on peut lire : « Le chemin que la province a fait faire depuis la rivière de Siagne jusqu’en ce lieu, à cause des fossés qu’il y a à droite et à gauche depuis le petit riveret de « la Frière » jusqu’à « la Boucas », fait dériver les eaux par l’issue de ce dernier endroit et tant en hiver qu’en été, rend ce passage de « la Boucas » par le reflux de la mer, impraticable jusqu’en danger de périr. »
Un nouveau pont sera construit en 1775 et de grands travaux de curage et d’élargissement demanderont 2.000 journées de travail.
À l’époque cette vaste plaine marécageuse était très peu construite mais, très fertile, elle était considérée comme « le petit grenier cannois » d’où l’importance de ces travaux.
Le quartier n'était cependant toujours pas à l'abri des inondations et celles du 27 octobre 1882 allaient entièrement le recouvrir d’eau, Cette terrible inondation causa à La Bocca plusieurs morts et d’énormes dégâts, elle sera à l’origine de la construction du pont du Trou de l’Ancre qui permet d’évacuer les eaux du ruisseau en cas de crue. D'autres inondations suivront comme celle tout aussi catastrophique de juin 1903.