Collection Christian RIZZO
Le château de La Bocca
par Christian RIZZO
E n 1850, à l’époque du révérend Henri Belmont Syms qui occupe le château de La Bocca, le quartier ne compte qu’une soixantaine d’habitants, résidant au cœur d’un territoire agricole où se mêlent fermes, mas, cabanons et bastides isolées comme la Laiterie Vieille au Devens ou la Bastide Rouge près de la butte de Saint-Cassien, au pied de laquelle s’étendaient des marécages.
Les seuls bâtiments construits étaient une bastide, la Villa Farigoulette, édifiée près du pont Sainte-Marguerite, un bastion propriété Varaldi, une poudrière et un corps de garde situé au-dessus des rochers.
Tout le quartier n’était alors qu’une simple ligne de dunes, coupée en 1907 pour permettre le passage de la rue Joseph Barthélémy.
Les pins de la Croix-des-Gardes descendaient jusqu’à la mer, et toute la plaine au pied de la colline n’était qu’un vaste marécage très fréquenté par les oiseaux. On venait y chasser de fort loin : les chasseurs arrivaient en charrette à la nuit tombée, se faufilaient au milieu des roseaux et des herbes aquatiques pour installer leurs affûts en canisses et tirer canards, sarcelles et poules d’eau.
Ils étaient armés de vieux fusils appelés canardières. Ce sont elles qui ont donné leur nom à la zone industrielle située entre le Béal et la Siagne : La Canardière.
— Christian RIZZO